Au milieu des années 1990, un groupe de recherche du Centre jeunesse de Montréal – Institut universitaire qui s’est penché sur la situation des jeunes femmes monoparentales avec enfant(s) de cinq ans et moins constate l’échec généralisé des programmes d’insertion en emploi auprès de cette clientèle. Ces jeunes mères, lorsqu’elles proviennent de milieux socio-économiques défavorisés, se retrouvent trop fréquemment en situation de vie précaire et d'exclusion, ce qui entraîne des conséquences graves et coûteuses pour elles-mêmes, pour leurs enfants et pour leur famille immédiate. Chez les mères, la pauvreté et l'exclusion du travail signifient souvent détresse psychologique, isolement social et perte d'identité sociale (Gauthier et Mercier, 1994). Pour la société, cela entraîne un net accroissement des coûts sociaux.