Chaque année, la soirée bénéfice l'Envolée organisée par Mères avec pouvoir réunit de nombreux·ses bienfaiteur·rices du monde des affaires. En 2023, Karinne Bouchard, siégeant sur le conseil d’administration d’Alimentation Couche-Tard, y assiste sans se douter qu’on lui proposera le rôle de co-présidente à l’issue de l’événement. Elle nous partage son expérience dans cette fonction et explique comment les milieux communautaires et corporatifs peuvent se renforcer mutuellement.

Qu’est-ce qui vous a convaincu d’accepter le rôle de co-présidente ?

Karinne : Lorsque l’on m’a proposé la co-présidence, j’ai demandé à visiter l’organisme, et j’ai eu un véritable coup de cœur. La découverte des locaux de Mères avec pouvoir, ainsi que la rencontre avec les mères, les enfants et les intervenantes m’ont définitivement convaincue. C’est une cause qui touche un grand nombre d’entre nous et que l’on ne peut s’empêcher de soutenir. Ce que j’apprécie, c’est que non seulement on aide les familles, mais on leur offre aussi les moyens de se réinsérer dans la société.


En quoi consiste ce rôle de co-présidente ?

Karinne : C’est une grande responsabilité que l’on se donne à soi-même. Heureusement, je suis bien entourée par l’équipe de Mères avec pouvoir qui me soutient dans mes fonctions. Concrètement, mon rôle est de promouvoir la Fondation et d’encourager les inscriptions à la soirée bénéfice. Le jour J, je rencontre les invité·e·s et je dois aussi prononcer un discours — ce qui est le moins évident pour moi ! Mais je me souviens que la dernière fois, ma fille était présente, et elle était ravie de me voir donner ce discours.


Comment s’est déroulée la dernière soirée bénéfice ?

Karinne : L’un des moments les plus marquants, c’est la remise des prix à deux mères de la fondation, choisies selon des critères spécifiques. C’est un plaisir de voir leur joie lorsqu’elles reçoivent leur prix. C’était une très belle soirée, car nous avons réussi à faire connaître la Fondation tout en dépassant notre objectif financier. Pour la prochaine édition, nous visons encore plus haut, en espérant bénéficier du bouche-à-oreille pour amplifier la notoriété de Mères avec pouvoir.


Comment conciliez-vous votre engagement avec votre vie professionnelle ?

Karinne : Il est essentiel d’avoir une équipe de confiance sur qui compter, ce qui est le cas avec Mères avec pouvoir. Ensuite, il faut savoir poser des limites. Il est tentant de répondre à toutes les sollicitations, mais c’est impossible. Personnellement, je ne m’engage qu’à une seule soirée par an et je varie les causes. Je fais cependant une exception pour Mères avec pouvoir, puisque c’est déjà ma deuxième année de co-présidence.


Comment les mondes corporatif et communautaire peuvent-ils se renforcer mutuellement ?

Karinne : Lorsque les entreprises soutiennent financièrement les infrastructures communautaires, elles soignent leur image de marque. Mais au-delà de ça, elles peuvent aussi impliquer leurs collaborateur·rices dans des actions communautaires, ce qui est particulièrement apprécié par les jeunes générations.

La collaboration entre ces deux mondes permet également un bel échange de bonnes pratiques et un développement mutuel des compétences. Les entreprises ont beaucoup à apprendre des réalités du secteur communautaire pour concevoir des produits ou services mieux adaptés aux besoins de la société.


Quels moyens permettraient de renforcer ces échanges ?

Karinne : Il est crucial de transformer ces échanges en véritables partenariats stratégiques à long terme, tout en encourageant des dialogues réguliers. Cette relation doit être basée sur la transparence et une visibilité claire des retombées.

Une autre approche consiste à collaborer sur des projets demandant des expertises variées. En interne, on peut aussi organiser des événements communs, comme des conférences sur les impacts sociaux. Enfin, il est important de continuer à promouvoir l’engagement et le bénévolat au sein de l’entreprise.


Quels conseils donneriez-vous à celles et ceux qui souhaitent s’engager davantage ?

Karinne : La première étape est de déterminer les valeurs qui nous sont chères. Il faut s’associer à des organismes en lien avec nos valeurs. Puis, il faut identifier ses compétences et réfléchir à comment les mettre au service des autres. Que ce soit sur le terrain ou au sein d’un conseil d’administration, il existe plusieurs façons de s’engager. Ensuite, il faut trouver les organismes qui recherchent ces compétences, en faisant des recherches ou en demandant autour de soi.

Il faut également comprendre que l’engagement peut se faire progressivement. Toute action compte, qu’il s’agisse d’un don ponctuel ou d’une action bénévole. Quant à la philanthropie, elle ne s’improvise pas : c’est un univers complexe qui demande de la patience. Mais comme tout, cela s’apprend !


Article rédigé par L'effet A
L’effet A — A pour Ambition — est une initiative qui vise à propulser l’ambition féminine. Nous aidons les femmes et soutenons les entreprises avec cette idée fixe en tête : contribuer à la création d’un monde plus égalitaire.