La philanthropie.

Quel grand mot, parfois intimidant, qui pour certain·e·s évoque un syndrome de l’imposteur et pour d’autres, honneur et prestige. Pourtant, à sa source, la philanthropie signifie simplement l’amour de l’humain. Et quand on se rappelle cela, tout devient plus léger.

Aimer les autres, c’est aussi s’aimer soi-même. C’est vouloir que l’autre se sente bien, peu importe les épreuves ou les tempêtes qu’il traverse. C’est espérer qu’il retrouve la paix et la dignité que nous souhaitons tous pour nous-mêmes.

Pour moi, la philanthropie a commencé très tôt, à l’église, alors qu’on nous encourageait à faire preuve de générosité et de compassion pour les autres. Je voyais ma mère consacrer toute son énergie à aider, sans jamais rien attendre en retour. Pour elle, aimer l’humain allait de soi, presque comme une évidence. On partait parfois en mission pour apporter des ressources ou enseigner des savoirs qui pouvaient assurer un mieux-être durable.

Aimer, c’est aussi défendre les droits fondamentaux de chacun. C’est croire qu’une personne mérite de sortir de la rue, d’avoir un foyer chaud et stable, et de pouvoir rêver à une vie digne. C’est refuser les préjugés envers les personnes vivant avec des dépendances et militer pour rendre les services plus accessibles.

À l’âge adulte, cet amour de l’humain s’est exprimé autrement. J’avais soif de contribuer, à ma manière, au bien-être des autres. Je l’ai fait en allant à la rencontre de détenus pour leur offrir un peu de lumière et de rire entre des murs gris. Ou encore en chantant des chansons de Noël dans un CHSLD, en partageant un repas chaud et en écoutant les récits parfois drôles, souvent touchants, des résidents.

Et je continue de le faire en découvrant des organismes communautaires, en lisant leurs rapports annuels pour mieux comprendre leur impact, puis en donnant, parce que je crois profondément que leurs actions transforment des vies.

Un jour, une donatrice m’a dit : « En donnant à Mères avec pouvoir, je soutiens vos mains, celles qui agissent chaque jour. »

Je trouve qu’il s’agit d’une belle image pour illustrer la relation entre les donateurs et les organismes : l’un rend possible l’action de l’autre, et ensemble, ils tissent une chaîne de solidarité qui transforme des vies.

Encore aujourd’hui, beaucoup associent la philanthropie à des personnes fortunées qui soutiennent des causes grâce à leur richesse. Et bien que ce soit vrai pour certaines, ce n’est pas la réalité du plus grand nombre. La philanthropie se vit aussi dans le partage de son temps, de ses compétences et de son expertise. Chaque geste compte, peu importe sa forme ou son ampleur.

Chaque bénévole qui s’investit sans compter ses heures, comme les membres de notre Cercle des Jeunes Philanthropes, accomplit un acte de générosité immense.
Chaque don de 10 $, cumulé à celui d’autres personnes, permet de réaliser des changements réels et durables.

Et chaque membre de notre conseil d’administration, qui partage généreusement son expertise, son réseau et son temps, agit lui aussi comme un véritable philanthrope. Leur engagement stratégique, leurs réflexions et leurs conseils contribuent directement à la pérennité et à la portée de notre mission.

C’est la force du collectif.

C’est pourquoi à Mères avec pouvoir nous affirmons haut et fort qu’il n’y a pas de « petit don ». La philanthropie, c’est un mouvement d’amour et de solidarité qui prend vie dans les gestes quotidiens. En cette Journée nationale de la philanthropie, je pense à toutes ces personnes qui, chaque jour, choisissent d’aimer à travers leur action. Leur générosité silencieuse construit des ponts, redonne confiance et change des vies.

- Linda Brunel, coordonatrice du développement philanthropique



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